Quelques jours après la libération par l’armée ukrainienne d’une trentaine de localités, dont Koupiansk, Izioum et Balakleïa, dans l’est du pays, les langues des habitants se délient, essentiellement pour raconter les horreurs de ces six mois passés sous le contrôle de l’occupant russe.

Alors que la presse de Moscou évoque uniquement un “exode” (non confirmé par des sources indépendantes) vers la Russie, plusieurs médias indépendants de langue russe ont recueilli, eux, les témoignages de ceux qui ont souffert dans leur chair des agissements de l’envahisseur.

Le site Meduza, dont les journalistes ont dû quitter la Russie, raconte l’histoire d’une famille de Koupiansk, Ioulia, sa mère et sa fille de 9 ans. “Dès leur arrivée, les Russes se comportaient comme si tout, y compris nos vies, leur appartenait”, dit Ioulia. Elle témoigne aussi de cette atmosphère de peur, de délation et d’arbitraire qui s’est installée du jour au lendemain sur la ville. Les détentions, les cris qui s’échappaient des caves du poste de police, mais aussi les cadavres retrouvés un sac sur la tête et les mains liés dans la rivière…

Certains des habitants de Koupiansk ont choisi de collaborer avec l’occupant. D’autres non, comme Ioulia.

Probablement victime d’u