"On ne peut pas rester insensible" : 15.000 euros récoltés pour un musher, après la mort de ses chiens de traineaux

"C'est bien ça" souffle Mireille, ébahie en entendant le montant de la cagnotte : 15.000 euros récoltés en quatre jours. Cette habitante de Vassieux-en-Vercors va, elle aussi, faire un don au musher de son village : "rien que d'en parler, j'ai la chair de poule. Ça me touche énormément, une détresse comme ça et puis ces chiens, on ne peut pas rester insensible". Jeudi dernier, le propriétaire des animaux a perdu 26 chiens. Ils ont tous péri dans l'incendie du chenil qui s'est déclaré dans la nuit. On ne connaît pas la cause. Ce pilote de chiens de traineaux a pu sauver huit de ses animaux.

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Près de 300 participations et autant de messages de soutien

Mireille, habitante du village depuis 20 ans, ne le connait pas. Il est là depuis peu. Thibault, lui, l'appelle tous les jours, "et, souvent, la conversation se finit en pleurs parce qu'il est étonné. Il se demande pourquoi les gens sont aussi gentils. Pourquoi les gens qu'on ne connait pas participent à ça ? C'est vrai que c'est vraiment touchant". Ce père de famille tient le gite Les Carlines à Vassieux, il est aussi pompier volontaire. Après avoir aidé à éteindre les flammes, il a ouvert la cagnotte. Il observe son évolution tous les jours et n'en revient pas : 300 participations et ça a commencé dès les premières heures "je pensais que ce serait quelques habitants du village. À la fin de la soirée, on avait passé les 5.000 euros, le lendemain 10.000 euros".

Il y a autant de messages de soutien que de dons : "Je suis touché. Cette cagnotte doit aider le propriétaire à subvenir au bien-être des chiens qui lui restent. Beaucoup de personnes ont participé, de Vassieux, mais aussi de toute la France, de Bretagne, des Pyrénées, de Lyon. Je suis interloqué par cet élan de solidarité mais aussi par les messages que je reçois. Je réponds à tous et ils seront transmis au musher. Vraiment, ça l'aide" assure Thibault. Tom, son fils de 14 ans va participer à sa manière "même si je ne peux pas donner d'argent. J'ai envie d'aider à la reconstruction". Comme Tom, Thomas, un charpentier du village d'à côté se tient prêt à rebâtir le chenil. Mais ça, précise Thibault, c'est pour un avenir lointain.