"Le plus grand rapace pêcheur au monde" se pose bientôt au Donjon des Aigles pour la nouvelle saison

  • Vol au-dessus d’un nid de "wahou".
    Vol au-dessus d’un nid de "wahou". NR illustration - LAURENT DARD
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l'essentiel À Beaucens, le Donjon des Aigles lance sa saison de spectacles aériens ce samedi et se prépare à accuillir un nouvel arrivant exceptionnel : le pygargue de Steller, plus grand rapace pêcheur du monde.

Ce samedi 12 avril, le Donjon des Aigles, à Beaucens, ouvre ses portes pour une nouvelle saison rythmée par les battements d’ailes de ses grands rapaces et perroquets. Nichés dans les "ruines" de l’ancienne demeure des vicomtes du Lavedan, les quelque 50 espèces et 300 individus qui peuplent les volières ont patienté tout l’hiver avant de prendre leur envol au-dessus des spectateurs.

Depuis 1973, le château accueille l’une des plus importantes collections mondiales de rapaces. Milans, vautours, aigles, pygargues, faucons et buses évoluent en liberté autour des vestiges du château, mais aussi quelques espèces exotiques, comme les perroquets. Sur fond de musiques médiévales, deux fois par jour, certains de ces oiseaux majestueux s’envolent pour un spectacle de voltige. "Ce qu’on essaie de mettre en lumière, ce sont les qualités naturelles de ces animaux. Les perroquets, ça nous permet aussi de rajouter une certaine interactivité avec le public", souligne Jean-Loup Venant, directeur et dresseur du Donjon.

Un nouvel arrivant d’envergure

Cette année, le public pourra notamment découvrir un nouveau grand rapace, le pygargue de Steller, le plus grand rapace pêcheur du monde, venu des côtes froides de l’est de l’Asie. Il est possible de découvrir toutes les espèces du parc avant les représentations. Les spectacles se déroulent jusqu’à fin septembre à 15 h 15 et 17 h (à 15 h 30 et 17 h 30 du 14 juillet au 25 août).

Ces démonstrations permettent aussi de sensibiliser le public à la beauté et à la fragilité de ces espèces. Au-delà des spectacles, le Donjon des Aigles s’engage dans la conservation des rapaces. En assurant la reproduction et, lorsque cela est possible, la réintroduction de certaines espèces, notamment par des collaborations avec d’autres parcs ou organismes : "On a eu des propositions pour renforcer certaines espèces, comme le vautour percnoptère. C’est tout récent, il faut attendre l’opportunité et le temps d’élever ces individus", précise le directeur. "On aide aussi financièrement des centres de soins, comme Hegalaldia, au Pays basque", ajoute-t-il. Il est important de rappeler qu’aucun animal n’est capturé, tous sont nés ici, dans les locaux du Donjon, ou dans d’autres parcs animaliers.

Un dressage à la carte

Avant de survoler la foule, les oiseaux sont dressés, un dressage progressif et respectueux du rythme de chaque animal : "C’est du temps. Tous les jours, il faut créer un lien avec eux. On progresse petit à petit. D’abord de petites distances, puis une exposition graduelle au public pour diminuer leur appréhension… On ne fait pas les mêmes choses avec tous les animaux", souligne le dresseur.

Chaque démonstration est unique, influencée par le vent, la présence d’autres oiseaux et les humeurs des rapaces. Les spectacles mettent en valeur l’intelligence de certaines espèces, comme le percnoptère qui utilise des cailloux pour casser des œufs, ou le rôle écologique du gypaète barbu, mais aussi l’élégance de ces oiseaux impressionnants, comme le condor et ses quasi trois mètres d’envergure.

Le Donjon des Aigles est ouvert tous les jours, de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 18 h 30.
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