Les PFAS se retrouvent partout dans l’environnement et ne se dégradent jamais. Si la toxicité de ces molécules issues de l’industrie chimique est reconnue depuis plus de vingt ans, les autorités publiques font la sourde oreille, privilégiant le «réarmement industriel» de la France.
Des salariés qui fabriquent et transforment des PFAS témoignent d’une culture du risque quasi absente sur le site de Salindres, dont la fermeture est prévue en octobre. Un rapport d’expertise confirme qu’ils ont été exposés au TFA à des doses supérieures aux normes établies par Solvay.
À l’été 2024, le captage d’eau potable qui alimentait Rostrenen et Plouguernével (Côtes-d’Armor) a été fermé. Trop contaminé aux PFAS. Des taux alarmants avaient été détectés dès 2017, dépassant même les limites sanitaires. À ce jour, la population n’a pas été explicitement informée par les pouvoirs publics.
Alors que le Parlement a adopté jeudi 20 février une loi visant à limiter les polluants éternels, la chercheuse Claire Philippat revient sur une nouvelle étude scientifique qui dévoile l’impact néfaste des PFAS sur le placenta des femmes enceintes et sur le développement du fœtus.
Des habitants de la région lyonnaise se sont réunis en un collectif citoyen. Ils ont collecté des fonds pour mesurer la présence des polluants éternels dans les territoires proches de la vallée de la chimie. Les résultats sont inquiétants.
Des quantités phénoménales de TFA, un « polluant éternel » très mobile, de la famille des PFAS, ont été mesurées dans les effluents d’une usine de BASF, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, au sud de Rouen. Des « traces » de cette substance ont été retrouvées dans le captage d’eau potable à proximité.
Huit militants écologistes comparaissaient mardi 18 juin devant le tribunal correctionnel de Lyon pour une action menée en mars sur le site d’Arkema. Des peines de trois à six mois de prison avec sursis ont été requises.
Le texte adopté début avril à l’Assemblée nationale a été examiné et adopté à la quasi-unanimité par le Sénat jeudi 30 mai. Les écologistes savourent leur victoire, malgré un texte raboté à la marge.
La métropole de Lyon a assigné Arkema et Daikin pour demander une expertise sur la contamination aux PFAS d’un champ captant dans le sud de son territoire. Ils ont comparu mardi 28 mai devant le tribunal judiciaire.
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Au printemps 2022, un documentaire d’« Envoyé Spécial » secouait la vallée de la chimie, territoire industriel au sud de Lyon, dévoilant une contamination massive aux polluants éternels dans l’eau, l’air et le sol de ce territoire où vivent 200 000 personnes. Les composés chimiques perfluorés, très utilisés dans l’industrie, ont des effets nocifs avérés sur la santé. En France, cinq usines seulement en fabriquent, dont deux à Pierre-Bénite, l’une appartenant au groupe français Arkema, l’autre au japonais Daikin. Deux ans après les révélations de ce scandale environnemental et sanitaire, de nombreux citoyens et acteurs locaux, jugeant les mesures étatiques insuffisantes, se mobilisent.
Ces perquisitions sont menées dans le cadre d’une information judiciaire pour « mise en danger d’autrui » ouverte à l’automne 2023 dans l’affaire des PFAS.
À Metz et en Rhône-Alpes, des concentrations de polluants éternels au-dessus des normes continuent d’être mesurées malgré les alertes. Les collectivités sont à la peine dans leur lutte contre une pollution chimique endémique.
Texte phare de la niche parlementaire des Écologistes, la proposition de loi visant à interdire l’usage des polluants éternels a été adoptée à l’unanimité dans l’après-midi. Si la majorité a cédé à la pression des industriels, Les Écologistes y voient un « message historique ».
Selon une enquête de notre partenaire Mediacités et de France 3 Rhône-Alpes, le géant japonais de la chimie a rejeté dans l’air des concentrations de PFAS jusqu’à 1 800 fois supérieures à la réglementation.
Les Écologistes sont engagés pour faire appliquer le principe de pollueur-payeur. Tandis que Lyon et Grenoble ont lancé des actions en justice, une proposition de loi pour interdire les PFAS doit être examinée jeudi 4 avril à l’Assemblée nationale.
À la veille d’une proposition de loi visant à interdire ces substances chimiques toxiques, Les Écologistes publient une étude confirmant l’omniprésence des PFAS dans l’eau de consommation courante. Mediapart l’a consultée en avant-première.
Grâce au protocole de Montréal, la quasi-totalité des substances appauvrissant la couche d’ozone ont été éliminées. C’est « la » success story écologique. Celle qui prouve qu’en mettant tous les pays autour d’une même table, tout est possible. Sauf que…