350 kg de cocaïne envolés, 500 000 euros récupérés : des policiers de l’antistupéfiants de Marseille placés en garde à vue à l’IGPN

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Plusieurs policiers de l’OFAST de Marseille ont été placés en garde à vue dans une affaire aux allures de scandale, ce lundi 31 mars 2025. Soupçonnés de corruption, de vols et de complicité d’importation de drogue, ils sont au cœur d’une enquête.

Au moins trois policiers de l’OFAST (office antistupéfiants) de Marseille sont dans le viseur de la justice de l’IGPN. Convoqués, ce lundi matin par les policiers de la Délégation nationale des enquêtes, ils ont par la suite été placés en garde à vue, dévoile Le Parisien.

Une enquête avait été ouverte en janvier 2024, à la suite d’une dénonciation interne à l’OFAST. Les policiers sont soupçonnés de multiples infractions de corruption, de complicité d’importation de stupéfiants, de vols en bande organisée et de faux en écriture publique. Ils appartenaient au groupe d’enquêteurs chargé de réprimer l’importation de drogue en provenance des ports et des transports

Une livraison de cocaïne mystérieusement disparue

L’enquête vise une opération de " livraison surveillée", une méthode où les forces de l’ordre laissent passer une cargaison de drogue pour démanteler un réseau criminel. C’est ce qu’il s’est passé lorsqu’un conteneur rempli de cocaïne provenant de Colombie est arrivé au port de Marseille. Les autorités reconnaissance l’œuvre de Mohamed Djeha, alias "Mimo", l’un des plus grands narcotrafiquants de la cité phocéenne. Étant sur la liste des "cibles d’intérêt prioritaire", elles se penchent sur l’affaire. Cependant, en 2023 durant les investigations, 350 kg de cocaïne disparaissent et aucun suspect n’est identifié. La justice tente de déterminer s’il s’agit d’une simple inadvertance ou d’un détournement volontaire à des fins illégales.

Soupçons de vol

D’autres faits aggravent l’affaire. Un sac contenant 500 000 euros aurait été récupéré illégalement par un serrurier sur ordre des policiers, laissant planer le doute sur un éventuel enrichissement personnel. Des documents auraient également été retrouvés, dont des procès-verbaux signés par une policière alors qu’elle était en congé.