"Environ un million de tonnes" de terres rares : l’un des plus gros gisements du monde vient d’être découvert et il attire déjà les convoitises
Alors que Donald Trump en avait fait un sujet dans les négociations de paix entre Russes et Ukrainiens, le Kazakhstan a annoncé ce mercredi 2 avril l’ouverture d’un gisement d’environ un million de tonnes de terres rares. Un gisement qui intéresse fortement les grandes puissances de ce monde, le pays d’Asie centrale n’ayant pas les technologies suffisantes pour exploiter tout son potentiel.
Le Kazakhstan a annoncé mercredi 2 avril l’ouverture d’un gisement contenant environ un million de tonnes de terres rares, le "plus grand" de cet immense pays d’Asie centrale riche en ressources naturelles convoitées par la Russie, la Chine et l’Occident.
Cette annonce intervient alors que le sommet "Asie centrale-Union européenne" se tient actuellement en Ouzbékistan, qui réunira les dirigeants des cinq républiques centrasiatiques, le président du Conseil européen, Antonio Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"Environ un million de tonnes" de terres rares
"À l’heure actuelle, il s’agit du plus grand gisement de terres rares" du Kazakhstan, contenant notamment du cérium, du lanthane, du néodyme et de l’yttrium, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de l’Industrie.
Selon un communiqué du ministère, la zone contient "environ un million de tonnes" de terres rares mais les ressources pourraient s’élever à plus de 20 millions, sous réserve de vérification et de travaux supplémentaires de recherche. "Cela pourrait faire du Kazakhstan l’un des plus gros producteurs mondiaux de terres rares", estime le ministère.
Ce gisement se trouve dans la région de Karaganda (centre) et a été nommé "Nouveau Kazakhstan", en l’honneur du mantra du président Kassym-Jomart Tokaïev, promettant de faire entrer son pays dans une nouvelle ère de développement. Les terres rares, composées de 17 matières premières, sont indispensables à l’économie de demain, en particulier pour les grandes technologies de la transition énergétique.
Un gisement qui intéresse l’UE, la Russie et la Chine
L’Union européenne, qui veut atteindre la neutralité carbone, est intéressée par les métaux rares et les ressources naturelles de cette région sous influence historique de la Russie mais désormais liée à la Chine voisine, acteur incontournable.
Le Kazakhstan, ne dispose pas des technologies suffisantes pour développer pleinement son potentiel dans ce domaine et tente d’améliorer le climat d’investissements dans cette ex-république soviétique.
En novembre 2024 à Paris, le dirigeant kazakh avait notamment dit "attendre le renforcement de l’industrie française au Kazakhstan (permettant) d’introduire des technologies avancées". Selon Kassym-Jomart Tokaïev, le Kazakhstan produit "19 des 34 matières premières critiques essentiellement à l’économie européenne" et pourrait devenir un "fournisseur fiable pour l’industrie française et européenne".





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