Porte-conteneur "Katherine" de la CMA CGM. ©Getty - SOPA Images
Porte-conteneur "Katherine" de la CMA CGM. ©Getty - SOPA Images
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Face à la hausse des droits de douane et à la montée des logiques souverainistes, la mondialisation entre dans une phase de recomposition. Ce nouvel ordre commercial, plus fragmenté, interroge la pérennité du multilatéralisme et la place des économies ouvertes comme celle de l’Europe.

Avec
  • Arnaud Orain, historien, économiste, directeur d’études à l’EHESS
  • Dominique Carlac'h, cheffe d’entreprise, co-présidente du Comité Sport Medef et membre du conseil exécutif du Medef
  • Benjamin Bürbaumer, économiste et auteur de Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation (Ed. La Découverte, 2024)

La multiplication des tensions commerciales et le retour du protectionnisme signalent une transformation structurelle de la mondialisation. Le modèle néolibéral fondé sur l’ouverture multilatérale semble céder la place à un ordre plus cloisonné, marqué par des rivalités stratégiques et la constitution de blocs économiques. Cette recomposition ne signifie pas la fin des échanges, mais leur réorganisation autour de logiques d’influence, de sécurité et de souveraineté. Le commerce se fait désormais au sein de sphères d’affinité ou d’intérêt, et les grandes entreprises participent de plus en plus à la structuration géopolitique du monde. L’Europe, construite sur le libre-échange, apparaît vulnérable face à cette fermeture progressive des marchés. Elle doit repenser ses dépendances, renforcer ses capacités industrielles et redéfinir son positionnement stratégique dans un monde où la puissance économique devient un levier politique. Comment préserver la coopération internationale dans un contexte de rareté, de conflits latents et de transition écologique ?

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