Caroline Vigneaux, maîtresse de cérémonie, promet une soirée “ouf” le 28 avril prochain sur France 2, avec des prises de paroles plus libres, plus de diversité et de pièces venues du public. Le point sur les spectacles et artistes en lice.

Caroline Vigneaux, déjà maîtresse de cérémonie l’an dernier, lors de la 35ᵉ Nuit des Molières, le 6 mai 2024. Photo Romuald Meigneux/Sipa
Publié le 26 mars 2025 à 17h35
Mis à jour le 27 mars 2025 à 09h40
Et de deux ! L’humoriste Caroline Vigneaux, qui avait présenté la dernière Nuit des Molières, sera la maîtresse de cérémonie de la 36ᵉ édition diffusée le lundi 28 avril à 21 heures, sur France 2. Après avoir « fêté » le spectacle vivant, l’artiste rempile donc sur la scène des Folies Bergère (Paris 9ᵉ) avec l’envie de « tout recommencer ». Avec un nouveau thème, « résister », et un slogan : « Résiste, prouve que tu subsistes ». La maîtresse de cérémonie promet des prises de parole plus libres, affranchies de la minute de temps réglementaire, mais vraisemblablement peu politiques, comme d’ordinaire pour cet événement suivi en moyenne par un million de téléspectateurs et diffusé en léger différé.
La liste des spectacles nommés cette année est marquée par une diversité de propositions, dont une proportion plus importante de pièces émanant du théâtre public. En tête, Le Soulier de satin, de Paul Claudel, mis en scène par Éric Ruf à la Comédie-Française, nommé dans sept catégories. Le spectacle fleuve de huit heures trente apparaît comme le favori de cette 36ᵉ cérémonie. Suivent, côté théâtre privé, Du charbon dans les veines, de Jean-Philippe Daguerre, Les Marchands d’étoiles, d’Anthony Michineau, Les liaisons dangereuses, d’Arnaud Denis et Peau d’homme, d’après la bande dessinée d’Hubert et Zanzim, mis en scène de Léna Bréban, avec Laure Calamy dans le rôle-titre. Quatre spectacles nommés à quatre reprises, et que Télérama a appréciés.
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Cette saison, théâtres privés et publics se disputent les têtes d’affiche, et cette 36ᵉ édition n’y échappe pas. En lice pour le Molière du comédien figurent, côté public, Xavier Gallais (Dom Juan), Vincent Garanger (Article 353 du Code pénal), Denis Lavant (Fin de partie) et Philippe Torreton dont Télérama avait jugé décevante la prestation dans Le Funambule, de Jean Genet. Côté privé, Guillaume Bouchède (Les Marchands d’étoiles), Clovis Cornillac (Dans les yeux de Monet), Amaury de Crayencour (Ring), Vincent Heden (Belles de scène) et Guillaume de Tonquédec dans Mon jour de chance, qui nous avait peu convaincus.
Du côté des femmes, Dominique Blanc (Contre), Marina Hands (Le Soulier de satin), Isabelle Huppert (Bérénice), Dominique Reymond (L’Amante anglaise), et Georgia Scalliet (Les Fausses Confidences) concourent pour le Molière de la meilleure comédienne dans un spectacle de théâtre public – sans doute la catégorie la plus intéressante à scruter tant les cinq actrices font voltiger haut le théâtre. Laure Calamy (Peau d’homme), Isabelle Carré (La serva amorosa), Delphine Depardieu (Les Liaisons dangereuses), et Estelle Meyer (L’Extraordinaire Destinée de Sarah Bernhardt) se disputent, elles, la statuette pour le théâtre privé.
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Enfin, les Molières de la révélation masculine et féminine rassemblent des acteurs et des actrices dont la prestation, là encore, a été saluée par Télérama. Parmi lesquels, Suzanne de Baecque (Tenir debout), Axel Auriant (Numéro deux), Pascal Cesari (L’Avare) et Vassili Schneider (La Prochaine Fois que tu mordras la poussière). Et deux coups de cœur de Télérama comptent parmi les quatre nommés pour le Molière du spectacle musical : Les Misérables, d’Alain Boublil, et Punk.e.s, de Justine Heynemann et Rachel Arditi. Bérengère Krief, Nora Hamzawi, Paul Mirabel et Waly Dia sont, eux, en compétition pour remporter sur le Molière de l’humour.
Même si le secteur du théâtre est marqué par une morosité ambiante en raison des nombreuses baisses de subventions partout en France, Caroline Vigneaux promet « plein de surprises » et une soirée festive. « Ça va être ouf », a-t-elle affirmé devant les professionnels réunis ce mercredi 26 mars. « Résiste, prouve que tu subsistes »…