L' Immortalité de l'âme dans la conception religieuse de Maximilien Robespierre : l'influence des idées leibniziennes sur le culte de l'Etre suprême de 1794
Auteur / Autrice : | James Damian McDonald |
Direction : | Matthieu Arnold |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie protestante |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Marc Bloch (Strasbourg ; 1971-2008). Faculté de théologie protestante |
Résumé
Nous prenons au sérieux l'hypothèse selon laquelle Robespierre a fait oeuvre de théologien dans son culte de l'Etre suprême, institué par la Convention nationale en mai 1794 et pratiqué comme religion d'Etat jusqu'en juillet 1794. Robespierre est considéré par tous comme rousseauiste. Pourtant, sur de nombreux points il est plus proche de Leibniz que de Rousseau : pour Leibniz comme pour Robespierre, on trouve une prédisposition pour une argumentation de type plutôt générale, ne s'attardant pas sur les questions particulières ; un goût prononcé pour une expression métaphysique de la réalité politique ; l'importance du concept de justice éternelle, naturelle et universelle pour chaque individu ; l'absolu nécessité du concept d'immortalité de l'âme ; et l'univocité du langage sur Dieu et l'homme. Robespierre est créateur d'une religion qui offre une vision de justice éternelle et naturelle, assurée par l'immortalité de l'âme centrée, une religion que nous qualifions de leibnizienne.