Nantes: Le président de l'université va « se battre » pour obtenir plus d'argent de l'Etat
EDUCATION•Olivier Laboux estime que Nantes est injustement dotée par rapport aux autres universités françaises...
Frédéric Brenon
Réélu président de l’université de Nantes , Olivier Laboux a exprimé ce vendredi son inquiétude face au manque de moyens dont disposent les facultés nantaises pour mener à bien leurs missions. La faute, selon lui, à une dotation de l’Etat insuffisante au regard de ce que peuvent percevoir d’autres universités françaises.
« La dotation versée à l’université de Nantes ne permet pas aujourd’hui d’accompagner son dynamisme, en particulier celui de la recherche. Je vais me battre pour qu’on soit mieux considéré. J’espère vraiment être entendu. »
« Un déséquilibre injuste »
En 2015, l’université de Nantes a perçu 238 millions d’euros de subvention publique venant de l’Etat, soit 72 % de son . Olivier Laboux a sorti sa calculette. « Cela représente 240 euros de moins de dotation par étudiant que la moyenne des universités françaises. C’est un déséquilibre important, injuste. Ce n’est pas normal. Certes, un étudiant ne rapporte rien à l’université, mais c’est un investissement pour la société. »
Le boom démographique arrive
Le mécontentement du président de l’université est d’autant plus vif qu’il voit venir une hausse sensible des effectifs d’ici trois à quatre ans, liée à un boom démographique que subissent actuellement les lycées. Le nombre d’étudiants inscrits à l’université de Nantes pourrait ainsi passer de à plus de 40.000 en 2020.
Or les capacités d’accueil maximales sont déjà atteintes dans six filières (Staps, LEA, psychologie, droit, médecine, sciences de la vie). En Staps, il a fallu, par exemple, procéder avant la rentrée à un pour faire le tri parmi le flot de demandes. « Cette hausse des effectifs est une lame de fond à laquelle nous devrons répondre, insiste Olivier Laboux. Mais nous ne pourrons pas y répondre seuls. Quels moyens la nation est-elle capable d’investir pour ses jeunes ? C’est une vraie question qui dépasse l’université. »