(Vancouver) Les paiements pour les Tesla dans le cadre du programme canadien de rabais pour les véhicules électriques ont été gelés dans l’attente d’une enquête gouvernementale visant à déterminer leur validité.

La ministre des Transports, Chrystia Freeland, a affirmé mardi dans un communiqué que les critères d’admissibilité aux futurs programmes d’incitation pour les véhicules zéro émission seraient modifiés afin de garantir que Tesla ne soit pas admissible « tant que les tarifs américains illégaux seront imposés au Canada ».

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La ministre fédérale des Transports, Chrystia Freeland

Mme Freeland a expliqué avoir pris ce décret lors de son entrée en fonction au début du mois, mais il est rendu public en pleine campagne électorale fédérale, où les relations du Canada avec les États-Unis sont devenues un enjeu central.

Tesla est dirigée par le conseiller présidentiel américain Elon Musk.

La ministre Freeland a indiqué qu’aucun paiement ne serait effectué tant que le gouvernement n’aurait pas la certitude que les demandes sont valides.

Le Toronto Star a rapporté que Tesla avait déposé des milliers de demandes de rabais dans les derniers jours du programme, soit l’équivalent de la vente de deux voitures par minute, 24 heures sur 24.

Brian Masse, candidat du NPD dans Windsor-Ouest et porte-parole en matière de stratégie automobile, a affirmé mardi en entrevue que la « course agressive » de Tesla pour obtenir les derniers fonds disponibles dans le cadre du programme s’était faite au détriment des véhicules fabriqués au Canada et des consommateurs canadiens qui n’avaient pas bénéficié des incitatifs.

« Nous laissons maintenant Tesla s’emparer des derniers incitatifs alors que notre industrie automobile et notre usine de Windsor sont assiégées par (le président américain Donald Trump) », a-t-il déclaré.

M. Masse a reconnu que s’assurer que Tesla ne participe pas aux futurs programmes est « la moindre des choses à laquelle nous devrions nous attendre ».

Il a ajouté que les futurs programmes ne devraient concerner que les véhicules fabriqués au pays, à moins qu’ils ne signent des accords individuels avec des pays étrangers disposés à offrir des incitatifs similaires.

Avec les informations de Nick Murray à Ottawa