
Et si le "miracle de Berne", surnom de la finale du Mondial 1954, n'était qu'une supercherie ? La légende de l'équipe de RFA, victorieuse de la Coupe du monde en Suisse après un succès renversant contre les favoris Hongrois, risque en tout cas de prendre du plomb dans l'aile après les révélations d'une étude universitaire commandée par le Comité olympique allemand. Selon ce rapport, les footballeurs de la Mannschaft auraient reçu au cours du tournoi des injections de pervitine, un produit dopant.
Etrillés sur le score de 8-3 en match de poule par le onze d'or de la grande équipe de Hongrie, les Allemands et leur buteur Helmut Rahn avaient déjoué en finale tous les pronostics en infligeant aux coéquipiers de Ferenc Puskas leur première défaite depuis quatre ans, à l'issue d'une finale à rebondissements (3-2). Mais les "héros de Berne", qui croyaient bénéficier d'un traitement à base de vitamine C, recevaient en fait des injections de méthamphétamine. Une substance donnée notamment aux troupes allemandes lors de la seconde guerre mondiale et figurant depuis cette date sur la liste des produits dopants.
Cette information est issue d'une étude baptisée "Dopage en Allemagne" et financée par le Comité olympique allemand, qui se penche sur le dopage dans le sport ouest-allemand. Les premiers résultats de cette étude, dont les travaux définitifs seront publiés en 2012, révélent que le dopage était utilisé dans le sport de haut niveau en RFA dès 1949.
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