Jeudi 13 juillet, la métropole du Grand Paris a voté le report à 2025 de cette étape clé de sa zone à faible émission.
En tout, 380.000 véhicules seront concernés par cette interdiction.
Selon le président de la métropole, ce nouveau délai est inévitable en "l'absence de réponses tangibles de l'État".

Rebelote. Un peu moins de deux semaines après la date supposée d'entrée en vigueur d'une nouvelle zone à faible émission (ZFE) sur le Grand Paris, la métropole renonce. Jeudi 13 juillet, le conseil métropolitain du Grand Paris (réunissant la capitale ainsi que 130 autres communes de la banlieue parisienne), a voté le report de cette troisième interdiction concernant sa zone à faible émission (ZFE) au 1er janvier 2025.

La mise en place de cette mesure, qui vise les véhicules classés Crit'Air 3, avait déjà été reportée d'un an, en juillet 2022. La ZFE du Grand Paris, la plus grande de France avec 7,2 millions d'habitants, a déjà interdit la circulation des véhicules non classés et portant la vignette Crit'air 5 en juillet 2019, puis des Crit'air 4 en juin 2021. Cette interdiction à la circulation des vignettes Crit'Air 3 concerne tous les véhicules "essence" immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011. 

Cette étape clé de la ZFE, qui concerne 77 communes à l'intérieur du périmètre délimité par l'A86, n'est de facto pas entrée en vigueur au 1er juillet. Le patron de la métropole, le LR Patrick Ollier et une large majorité d'élus (81%) l'ont reporté au début de l'année 2025, accusant le gouvernement d'être responsable. La métropole juge, en effet, qu'il est "matériellement impossible" d'instaurer cette ZFE en 2023, en "l'absence de réponses tangibles de l'État" sur la garantie du prêt à taux zéro et le "contrôle sanction automatisé".

Les ZFE en France : une mise en place difficile (et lente)

"Une ZFE sans sanction, ça ne fonctionnera pas", a jugé le président de la métropole, soulignant que le "contrôle sanction automatisé" ne serait pas expérimenté par l'État "avant le 1er janvier 2025". "Entre les deux, il y a quand même les Jeux olympiques", dont les contraintes représentent "un volcan dans nos communes", ajoute l'élu de droite. Et ce, alors que les élus de gauche penchaient pour un report plus court et une entrée en vigueur dès janvier 2024.

Instaurées par la Loi d'orientation des mobilités en 2019 puis renforcées par la Loi Climat de 2021, les ZFE visent à lutter contre la pollution aux particules fines et aux oxydes d'azote. Sur les 42 agglomérations qui devaient créer une ZFE en France d'ici à 2025, seules 11 l'ont mise en place.

Lundi, le gouvernement a laissé à chaque agglomération la liberté de durcir les règles si la pollution sur leur territoire ne dépasse pas un certain seuil. En revanche, cinq métropoles (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg) devront se fermer progressivement aux vieilles voitures, car les seuils réglementaires de qualité de l'air y sont régulièrement dépassés.

En ce qui concerne Paris, la municipalité a déjà promis la fin du diesel dès 2024 et des véhicules thermiques à partir de 2030 au sein de la capitale. Les représentants de la mairie parisienne étaient opposés à ce report.

B.L. avec AFP

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