Le Nissan Qashqai e-Power évolue fin 2025 : on a déjà pris le volant du SUV hybride japonais
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A la fin de l'année 2025, le Nissan Qashqai e Power va profiter d'une chaîne de traction améliorée. Mais cela ne se verra pas de l'extérieur... © Constructeur - 2/4
Si la motorisation hybride va évoluer, le Nissan Qashqai n'évolue pas côté châssis, toujours aussi équilibré et correctement suspendu. © Constructeur - 3/4
A bord du Nissan Qashqai, aucun changement n'est prévu pour l'arrivée de la nouvelle chaine de traction e Power. © Constructeur - 4/4
A l'usage, la 3e génération d'e Power s'avère plus agréable que l'actuelle version disponible au catalogue du Nissan Qashqai. © Constructeur





Plus sobre, plus agréable, plus silencieuse, la 3e génération de la technologie hybride Nissan baptisée e-Power va gagner sur tous les tableaux. Pour nous en convaincre, la marque nous a convié à l’essayer au volant d'un Nissan Qashqhai dans un centre d’essai au Japon.
- Sobriété annoncée en progrès (à confirmer)
- Nouveau 1,5 l plus discret
- Vibrations mieux contenues
- Les montées en régimes plus "naturelles"
- Autonomie en tout électrique toujours aussi limitée
- Habitabilité arrière moyenne
- Aides à la conduite pas évidente à déconnecter
En mauvaise posture ces derniers mois, avec une rentabilité en berne, Nissan cravache dur pour redresser la barre. En Europe, la principale offensive passe par le lancement de nouvelles 100% électriques, avec, par ordre d’apparition à partir de la rentrée, les futurs Nissan Micra, Nissan Leaf et Nissan Juke en 2026. Mais, il n’y en aura pas que pour les voitures fonctionnant uniquement aux électrons, Nissan a également amélioré sa technologie hybride “sans fil” e-Power, disponible en France sur le Nissan Qashqai. Pour rappel, celle-ci est spéciale, car si le SUV nippon est bien équipé d’un moteur essence, ce dernier sert uniquement de générateur pour alimenter le moteur électrique de propulsion. Jamais, contrairement aux systèmes Honda et Mitsubishi, le 3-cylindres 1,5 l n’entraine directement les roues motrices avant.
e-Power : une technologie hybride propre à Nissan
L’avantage de la chaîne de traction hybride Nissan est qu’elle offre un agrément d’utilisation proche de celui d'une voiture 100% électrique. Avec la douceur et l’absence d’à-coups propres à cette technologie. Côté inconvénients, le roulage réellement 100% électrique, en forçant le mode EV, est limité car la batterie du système n’affiche que 1,8 kWh. En outre, à l’utilisation, la décorrélation, à l’oreille, entre le régime moteur et la prise de vitesse perturbe un peu la conduite quand on a le pied lourd. Toutefois, le réel point faible du système réside dans son appétit sur les voies rapides : si nous avons relevé lors des mesures une consommation très raisonnable de 6,2 l en ville, le Nissan Qashqai e Power exige 8,3 l sur l’autoroute.
Des améliorations à tous les niveaux

Avec cette 3e génération de technologie e Power, Nissan s’est attelé à corriger ses faiblesses. Cela commence par un nouveau moteur thermique. S’il affiche toujours 3-cylindres et 1,5 l de cylindrée, le nouveau venu profite d’une combustion sensiblement améliorée. De son côté, la partie électrique a été revue, avec un système 5 en 1 regroupant dans un seul module en aluminium les éléments clés (moteur, inverter, réducteur, etc.). Avec un gain de poids et une réduction des vibrations au passage. Au final, cette chaîne de traction évoluée annonce toujours 330 Nm de couple, mais la puissance maxi grimpe de 190 à 204 ch. Nissan annonce surtout que l’appétit de l’e-Power baisse de 9% en moyenne et de 15% sur les voies rapides. Pour s’en convaincre, il faudra attendre la fin de l’année que le “nouveau” Qashqai e-Power subisse notre protocole de tests à Montlhéry.
Des progrès sur toute la ligne

En attendant, nous avons quand même pu nous rendre compte des progrès du système à l’usage, Nissan nous ayant convié à l’essayer dans son centre de développement situé à une petite heure au sud de Yokohama, équipé d’une piste d’essai de 3,7 km. Après quelques tours au volant de l’actuel Nissan Qasqhai e-Power pour se remettre en tête le fonctionnement du système, grimper à bord de la nouvelle génération est perceptible dès la première accélération. D’emblée, on entend que le 1,5 l se révèle à la fois moins vibrant et surtout plus discret quand on dépasse 3 500 tr/mn. En outre, si le 3-cylindres se réveille toujours aussi promptement pour fournir la puissance électrique nécessaire, les montées en régime sont mieux maitrisées qu’avant, offrant un fonctionnement plus naturel à l’oreille - et sans les envolées dans les tours qu’imposent les hybrides Toyota par exemple. Autre progrès, à vitesse stabilisée à 130 km/h, le régime moteur est plus bas de 400 tr/mn, au bénéfice de l’insonorisation et - certainement - de la sobriété.
Bref, entre le meilleur agrément d’utilisation et une sobriété en progrès (à vérifier cependant), le tout assorti d’émissions de CO2 abaissées, ce Nissan Quashqai e Power “nouvelle génération” pourrait convaincre davantage de clients. A condition, évidemment, que Nissan soit raisonnable sur ses tarifs, l’actuelle génération démarrant à 39 600 €.
Pas le talent pour être pilote ? Qu’à cela ne tienne, pour assouvir ma passion de tout ce qui a quatre roues et un moteur, j’ai tout misé sur des études de journalisme en rêvant de devenir journaliste-essayeur. Après 28 ans à L’A.M., les moteurs qui chantent me donnent toujours la chair de poule.